• The first love of Aika Satô - Chapitre 2

    THE FIRST LOVE OF AIKA SATÔ
    Chapitre 2

     

    Depuis notre fameuse dispute, Yasushi et moi, nous ne nous adressons que très rarement la parole, ce qui fait que les journées de cette fin d’été, sont de plus en plus pénibles à supporter. Alors que j’ai décidé de faire le ménage afin de me changer les idées et surtout, pour oublier cette situation, j’entends le téléphone sonner. Quelques secondes plus tard en décrochant, je découvre la voix inquiète de Watanabe-chan qui est la manager de mon grand-frère. Watanabe-chan est une jeune femme ayant une trentaine d’années, pleine de vie et d’une extrême gentillesse. C’est elle qui a découvert Yasushi et lui a proposé de devenir mannequin lorsqu’on s’est retrouvé orphelin. Avec le temps, elle est devenue comme une mère, toujours à s’inquiéter de mon état de santé, à me coconner comme Yasushi le fait. Autrefois, je dois avouer que je les voyais bien formé un charmant petit couple. Il faut dire que Watanabe-chan ne manque pas de charme du haut de ses un mètre soixante-quinze, avec sa taille de guêpe ayant des formes aux endroits où il faut, avec ses magnifiques longs cheveux couleur ébène mettant en valeur ses magnifiques yeux bridées couleur sable. Elle n’a vraiment rien à envier aux célèbres mannequins féminins du show-biz. Cependant, il y a deux ans, elle s’est mariée avec un ancien camarade de classe et si je ne me trompe pas, elle attend désormais un enfant de lui.

    - Aika-chan, désolée de te déranger mais j’aurais quelque chose à te demander.

    Sa voix à l’autre bout du fil semble si soucieuse que je commence moi-même à m’inquiéter. Est-ce que quelque chose serait arrivée à Yasushi ? Depuis notre dispute, les soirées où Yasushi passe à la maison se font tellement rare que si nous sommes toujours en froid, c’est parce que je n’ai toujours pas eu l’occasion de m’excuser de la dureté de mes paroles.

    - Vous ne me dérangez pas Watanabe-san. Que puis-je faire pour vous ?

    - Tu ne te serais pas disputée avec Yasushi-kun, par hasard ?

    Je soupire sachant parfaitement ce qu’elle va me dire. Il déteste qu’on se dispute et généralement si la dispute perdure, il a de plus en plus de mal à se concentrer sur son travail, ce qui pose parfois de sérieux problèmes.

    - Ce n’est pas exactement une dispute, c’est juste que…

    - Que tu as l’impression encore d’être un boulet pour lui ?

    Ce n’est pas que j’ai l’impression, c’est que je le suis, c’est une vérité que l’on ne peut pas nier…Sachant que si j’ai le malheur de lui dire réellement ce que je pense, elle risque de me faire le bon discours que me sert Yasushi à chaque fois.

    - Oui, mais ce n’est pas seulement ça, j’aimerais vraiment qu’il reprenne sa vie en main, je serais bientôt majeure et il voudra que je prenne mon envol, mais lui qu’est-ce qu’il deviendra ? Je ne veux pas qu’il se retrouve seul après tout ce qu’il a fait pour moi, vous comprenez ce que je veux dire ?

    - Je comprends parfaitement et je pense qu’il est déjà en train d’y penser dans son coin, j’ai fini par le cerner mon petit Yasushi malgré le haut de ses vingt-huit ans, je dois bien t’avouer qu’il se comporte encore parfois comme un enfant.

    Je ris malgré moi à sa remarque alors qu’elle continue d’ajouter.

    - Pour revenir au sujet de mon appel…je vais aller droit au but ! Aika-chan, j’ai vraiment besoin que tu me rendes un énorme service !

    - Oui ? Que puis-je faire pour vous ?

    Elle m’explique alors que suite à son état de santé, due à sa grossesse, sa santé est devenue un peu fragile et qu’elle est tombée malade, ce qui explique le ton quelque peu grave de sa voix.

    - Pour cette raison, j’aimerais que tu me remplaces en tant que manager de ton frère, lors de son shooting à Hawaii, la semaine prochaine. Je sais que ton frère peut se débrouiller sans moi, mais ça me rassurerait de te savoir avec lui, surtout qu’il a tendance à devenir aussi ouvert qu’une huitre lorsqu’il se retrouve seul.

    J’explose de rire à la métaphore qu’elle a utilisé et je l’informe qu’il n’y aura aucun problème pour que je la remplace. De plus, un voyage d’une semaine à Hawaii cela ne se refuse pas. Elle me remercie d’avance et avant de raccrocher me conseille de me réconcilier le plus tôt possible avec mon frère. Ce que je compte rapidement faire. Le soir même alors que je viens de terminer de préparer le repas, j’entends la porte s’ouvrir et j’aperçois du coin de l’œil, Yasushi venir s’asseoir sur le fauteuil sûrement exténué par sa journée. Je lui prépare donc un verre de thé bien frais et le lui apporte en lui lançant un joyeux :

    - Okaeri, onii-chan !

    Il semble étonné mais sourit timidement et me lance un doux :

    - Tadaima !

    Ca peut paraitre extrêmement idiot, mais avec seulement ces deux mots, c’est comme si on s’était excusé l’un l’autre. Il me demande alors comment s’est passé ma journée et j’en profite pour l’informer que je serais son manager personnelle lors de son voyage à Hawaii.

    - Je me doutais bien qu’elle allait en profiter pour te le proposer, mais bon tâche de ne pas trop te fatiguer, n’oublie pas que tu reprends les cours dans deux semaines.

    - Ouiiii, promis !

     

    Ce n’est pas la première fois que j’accompagne Yasushi sur le lieu d’un de ses shooting, cependant je n’imaginais pas à quel point, son emploi du temps était surchargé. D’un côté, je ne devrais pas être surprise puisqu’il est avant tout le mannequin le plus demandé du moment mais quand même. Depuis le lever du jour, il n’a pas cessé de vagabonder de droite à gauche, pour une photo par ci où une autre par là. Heureusement pour lui, Watanabe-chan, lui avait prévu, un après midi détente et je pense qu’il y a de grande chance qu’il en profite pour se reposer. Alors qu’on trouve enfin un moment pour aller déjeuner avec toute l’équipe de l’agence, je remarque enfin que Ryuku-kun est présent également. J’ai du avoir quelques soucis à cacher mon étonnement puisque lorsque nos yeux se croisent, il étouffe un petit rire avant de venir saluer mon frère.

    - Nakajima-san, j’ai vraiment hâte de poser de nouveau avec vous !

    Yasushi le salue chaleureusement et je remarque enfin le véritable respect qu’il a envers son kouhei, c’est vrai qu’après tout, ils ont de nombreux points communs. Yasushi en profite pour l’inviter à déjeuner avec nous, ce qui semble vraiment toucher le jeune homme. On se dirige alors vers le comptoir pour y prendre notre repas de la journée.

    - Comment vas-tu Satô-chan ?

    Il m’appelle déjà par -chan ? Je souris malgré moi puisque dans ma tête je l’appelle Ryuku-kun, donc je suis mal placée pour faire une critique.

    - Très bien merci et toi ?

    Il sourit gentiment et en me répondant qu’il se porte bien puis rajoute à mon intention :

    - Même si je sens que je vais être persécuté si tu as eu le malheur de prendre ton appareil photo avec toi.

    J’explose alors de rire et Yasushi semble étonné de me voir rire ainsi.

    - Je fais si peur que ça ?

    - On va dire que la première impression était vraiment flippante, rajoute-t-il avec un regard malicieux.

    - Très bien, Takashima-SAN, n’ayez aucune crainte, je ne prendrais aucune photographie de vous puisqu’il semblerait que je vous fasse si peur ! Eh puis, je tiens à vous informez que vous n’êtes pas le seul sujet de mes clichés et que je compte bien profiter de cette semaine pour prendre en photo le magnifique paysage qui nous entoure et non votre petite personne !

    J’y crois pas, on se connait à peine et pourtant il me taquine comme si on avait élevé les cochons ensemble, mais je dois bien avouer que ce n’est pas désagréable. Alors que nous avons récupérer notre plateau avec notre repas, nous nous asseyons à une table et les deux jeunes hommes commencent à discuter de tout et de rien.

    - Au fait, Nakajima-san, cet après midi puisque personne n’a rien de prévue, nous avons décidé de nous rendre à la plage qui se situe à côté d’ici, certains y vont pour se baigner, d’autres pour bronzer, et d’autres ont prévu de faire du Beach-volley, ça vous tente de venir ?

    Du coin de l’œil, Yasushi me lance un regard malicieux sachant parfaitement l’effet qu’a eu sur moi le mot « Volley ». Depuis le primaire, j’ai toujours pratiqué du volley-ball mais suite à une blessure au genou, il m’a été interdit de le pratiquer en club donc désormais c’est devenu un plaisir rare.

    - Partante, Aika ?

    - Et comment ? Dis-je le sourire éclatant, je raterais ça pour rien au monde !

     

    A la fin du repas, on se sépare et je monte dans ma chambre mettre une tenue plus confortable pour la plage. En attrapant rapidement mon tankini shorty ainsi qu’un short, je me dirige droit vers la salle de bain. Alors que j’ai déjà enlevé mon haut, mon regard se porte sur le miroir. Je remarque enfin que depuis mon arrivée à Tokyo, mes cheveux bruns-noisettes ont quelques peu poussés. Désormais au lieu d’un dégradé qui m’arrive au milieu des épaules, la pointe de mes cheveux se situe au creux de ma poitrine. Mon regard se pose alors sur la cicatrice qui se trouve en dessous de mon soutien gorge tandis que mes yeux verts-noisette prennent une teinte plus sombre. Je ferme les yeux pour retenir l’afflux des souvenirs qui menacent de refaire surface. J’enlève alors rapidement le reste de mes affaires et met mon tankini shorty de couleur noir avec au dessus un camélia de couleur rose. D’un coup de main, j’attrape l’ensemble de ma chevelure pour la rassembler en un chignon et je finis par enfiler le short-jean de couleur blanc denim. En sortant de la salle de bain, j’enfile mes tongs de couleurs blanches et j’attrape au vol, mon appareil photo ainsi qu’une serviette.

     

    Après avoir rejoint mon frère, nous nous dirigeons vers la plage où nous rejoignions l’ensemble du staff qui profite enfin de cette agréable après-midi bien méritée. Certains en profite donc pour lire un bon livre à l’ombre d’un parasol, d’autres préfèrent aller se baigner et nous nous retrouvons au bon nombre de cinq pour jouer au Beach-volley.

    - Déjà, il est hors de question que Nakajima-san et Satô-san soient dans la même équipe ! Lance Kanno-san alors qu’on décide de se répartir en équipe.

    - Mais pourquoi, Kanno-san ? Demandons-nous hilare, Yasu-nii et moi. Il faut dire que ce n’est pas vraiment la première fois que je viens en voyage d’affaire avec mon frère et ce n’est donc pas non plus la première fois que nous nous retrouvons à jouer au volley avec les membres du staff. Kanno-san nous demande alors si nous faisons semblant de ne pas voir de quoi il veut parler sous les regards étonnés et suspicieux de nos futurs coéquipiers.

    - Onii-chan, ça va me manquer de ne pas pouvoir jouer avec toi, dis-je le regard faussement malheureux sous le regard moqueur de Kanno-san qui ne semble pas se faire abuser par celui-ci.

    - Bon, les capitaines des deux équipes seront donc vous deux, dit-il pour en revenir au sujet principal. Annoncez donc votre choix ! A toi, Satô-chan !

    D’un vif coup d’œil, je décide de prendre Takashima-san qui me lance un regard complice en s’approchant de moi.

    - Je ne sais pas pourquoi mais je m’en doutais Satô-chan ! Me murmure-t-il au creux de l’oreille.

    - Ne vous méprenez pas, Takashima-san, vous m’avez juste l’air d’un garçon costaud qui pourra faire face à mon frère, n’y voyez rien de plus. Dis-je sur un ton faussement détachée alors qu’il étoffe un petit rire.

    Il faut croire qu’on en tire un petit plaisir de nous lancer de douce petite pique mais je dois bien avouer que je le trouve vraiment sympa que je ne peux pas m’en empêcher.

    - Merde, il m’a prit mon Kyô-kun ! Murmure-je déprimée sous le regard mesquin de mon cher grand frère qui vient d’appeler dans son équipe le meilleur attaquant qu’on puisse trouver dans l’équipe du staff que je connais déjà. Après la nomination des équipes, nous nous plaçons chaque équipe d’un côté du filet tandis que Kanno-san qui est donc désigné comme arbitre se met près du filet.

    Après quelques minutes, où chacune des équipes décident de la stratégie à poursuivre, nous prenons place sur le terrain. Après un pierre-papier-ciseaux, c’est l’équipe de Yasushi qui commence à servir. Comme je l’avais espéré mon frère se donne vraiment à fond dans le jeu pour me redonner l’impression de faire du volley en club. Sa puissance est telle que même si j’ai réussi à renvoyer la balle comme je le souhaitais, je ressens de nouveau la douleur du frottement de la balle sur mon avant bras. Alors que je reprends vite position sur mes jambes pour attaquer correctement l’équipe adverse, Ryuku place la balle parfaitement que j’en profite pour bien viser au coin gauche du terrain, marquant ainsi notre première balle.

    - Bien joué, dis-je en claquant joyeusement ma main dans celle de Ryuku qui semble avoir autant l’esprit de compétition que moi.

    - Balle pour l’équipe de Satô-chan !

    Kyô-kun me renvoi donc la balle et je me poste donc derrière la ligne du terrain et sert mon premier service après tant de temps. C’est un tel bonheur de ressentir ce ballon venir rebondir sur mon poignet que je regrette d’avoir du mettre un terme à ce plaisir qui m’a tant donnée de joie lorsque j’étais plus jeune. Le service que je sers est si parfait qu’il vient s’abattre sur la surface du terrain sans qu’un de nos adversaires, n’ait pu faire un mouvement.

    - Je vois que tu n’as pas perdu la main, Aika ! Me lance mon frère avec un tendre sourire.

    - Et tu n’as encore rien vu, Yasu-nii ! Dis-je de nouveau en servant mon deuxième service.

    Le jeu s’enchaine et le score est tout de même très serré. Comme je l’avais imaginé, Yasu-nii et Kyô-kun sont vraiment fort, ce qui n’enlève aucun charme à notre petit match. D’ailleurs l’ensemble de l’équipe qui nous accompagne à abandonner leurs occupations pour regarder le match. Je mentirais si je disais que mon ancienne blessure ne m’élançait pas. Depuis deux-trois services, je dois bien dire que j’ai de plus en plus de mal à retrouver après une réception, la position d’attaque. Alors que je viens de louper la magnifique passe de Ryuku, je sens le regard inquiet de mon frère qui semble avoir compris ce qu’il m’arrive.

    - Aika, tu es sûre que tu peux continuer ? Me demande-t-il alors qu’il est au niveau du filet.

    Avec un sourire, je tente de le sécuriser mais je ne pense pas que cela fonctionne. D’un coin de l’œil, je regarde le tableau d’affichage qui n’est d’autre qu’une ardoise. Nous sommes à un set partout et comme il a été décidé en début de match, le troisième set serait donc le dernier en quinze point dans le cas d’une égalité après le deuxième set. Si j’en juge par ce qu’il est écrit nous sommes à neuf à neuf chacun, ce qu’il veut dire qu’au pire des cas si le jeu est serré jusqu’à la fin que je vais devoir tenir pendant onze balles. C’est jouable, mais j’espère juste que mon genou tiendra le coup. D’un signe de la tête, j’informe que je poursuis le jeu et je me replace.

    - Désolé, Satô-chan.

    Je me retourne étonnée vers Ryuku et je l’informe que c’est de ma faute si je n’ai pas pu prendre cette balle, ce qui semble le sécurisé un peu. C’est Yasu-nii qui sert et je sais déjà qu’il va diriger son service vers Ryuku pour m’éviter d’avoir à trop forcer sur mes jambes, ça m’énerve un peu mais bon je n’ai pas envie de me blesser encore plus au genou. Il réceptionne correctement la balle que je tente de venir lui placer au centre du filet pour qu’il puisse attaquer. Il la frappe mais celle-ci est si bien contrée par Yasushi qu’elle s’écrase dans notre camp sans que je ne puisse la rattraper. Comme je le pensais lorsque l’équipe de mon frère prend la main, ils décident de lancer le service sur Ryuku pour m’éviter d’avoir trop mal et malgré le fait de contrer demande beaucoup à mon genou, nous perdons de peu le match avec un score de quinze à quatorze pour le dernier set. Le staff nous applaudie avant de retourner à leur occupation initiale tandis que je me demande si Ryuku m’en veut d’avoir perdu.

    - Bon match, Satô-chan ! Tu es très douée pour une fille !

    Je lui retourne le compliment comme je félicite mon frère et Kyô-kun.

    - Ton genou, il va bien ? Me demande Yasu-nii le regard inquiet.

    - Oui même s’il m’élance un peu mais merci pour la fin de la partie, je sais que vous avez fait exprès de ne pas servir sur moi.

    Il me tapote tendrement la tête, et alors qu’il décide de se reposer sous un parasol, j’attrape mon appareil photo et décide de partir à l’exploration de la plage seule. Alors que j’ai quitté la plage privée de l’équipe, je retrouve la plage publique et mon regard se pose sur une petite fille si mignonne en train de construire son petit château de sable que je prends en main mon appareil. Elle semble si fière et si souriante d’avoir réussi ce petit exploit que je capture cet instant en souriant de toute mes dents. Elle semble alors m’apercevoir et sans la gêne du monde, elle m’offre un sourire si irrésistible que je capture de nouveau ce visage si agréable.

    - Hello miss, are you alone?

    Je me retourne donc et fais face à deux jeunes garçons qui semblent être de la région. Les deux ont la peau mate et des yeux de couleurs bleus. Tandis qu’un a les cheveux noir ce qui lui donne une allure très sexy, l’autre à les cheveux blonds et donne l’impression d’être un ange tombé du ciel. Je dois avouer que la photographe en herbe que je suis n’a qu’une envie c’est de capturer leur visage par de multiples clichés mais je me retiens et je finis par répondre à leur question.

    - No, I’m here with my friends. What can I do for you?

    - We are wondering if you would like to have a drink with us?

    - Sorry, but I can’t accept your proposal! I have to come back home, but thank you!

    - Don’t play your shy, miss! We aren’t bad boys!

    Punaise, c’est bien ma veine maintenant de tomber sur des dragueurs, pourquoi ai-je répondu si rapidement en anglais. Je sens alors l’un d’entre eux m’agripper le poignet pour me forcer à les suivre alors que je sens un bras venir enserrer ma taille pour la plaquer contre son corps. D’un vif coup d’œil, je constate qu’il s’agit de Ryuku et malgré moi, je me sens soulagé.

    - What do you want from my girl, dude? Demande-t-il d’une voix froide alors que son regard se fait noir.

    - Don’t be mad, man, we didn’t know! We thought that she was single!

    Et sans demander leurs restes, ils s’éloignent de nous tandis que Ryuku s’éloigne de moi alors que je le remercie de m’avoir aidé.

    - Je t’en prie, je ne pouvais pas laisser une photographe perverse se faire kidnappé par des mecs dans leur genre. Dit-il d’un ton espiègle avant de rajouter, je ne pensais pas que tu faisais dans les petites filles. Traumatisée une enfant de son âge, je te pensais pas si perverse.

    Alors que je le regarde de nouveau scandalisée par ses accusations sans fondements, il se met à rire de bon cœur que je capture cet instant avec plaisir.

    - Et il semblerait que mes suppositions étaient justes. Oh mon dieu, je suis le fétichisme d’une perverse dangereuse !!! Dit-il d’un air faussement effrayé.

    - Puisque vous semblez si paniqué par ma personne, ne me suivez plus alors ! Dis-je d’un air vexé en reprenant ma promenade sur la plage. Je sais très bien qu’il est derrière moi c’est bien pour cela que je me retourne quelques minutes plus tard, en ajoutant.

    - Vous n’avez donc rien d’autre de mieux à faire que me suivre Takashima-SAN ?

    Il hausse les épaules et d’une voix lasse me lance :

    - Que voulez vous j’ai peur que si je vous laisse seule, Satô-SAN, vous ne vous fassiez de nouveau kidnappé par des pervers de votre espèce.

    Je lui tire alors la langue en le traitant d’idiot et il sourit en venant à ma hauteur.

    - D’ailleurs je me demande pourquoi tu es si passionnée par la photographie, Aika-chan ? Mon regard se pose alors sur mon appareil photo et d’une voix douce, je réponds alors sans équivoque à sa question.

    - La photographie m’offre la possibilité de voir le monde sous un autre jour ! Grâce à elle, j’arrive à voir ce que la vie a à m’offrir et que finalement, celle-ci n’est peut être pas si horrible et sombre que j’ai pu un jour le croire, c’est tout !

    Nous sommes dans un coin isolé de la plage alors qu’on peut voir que le soleil commence à peine à décliner à l’horizon. Je prends alors en joue mon appareil et capture cet instant avec un doux sourire alors que je sens le regard de Ryuku sur moi.

    - Et toi, aimes-tu ton métier, Takashima-kun ?

    Il sourit en entendant que je me suis enfin décidé à l’appeler en utilisant –kun au lieu de –san.

    - Pour être franc au début, je prenais ça comme une façon de gagner ma vie, mais je dois bien avouer que j’adore jouer avec le photographe et lui montrer des facettes de moi qu’il ne pourrait s’imaginer.

    - Cela explique pourquoi tu es surnommé le « caméléon » ! Dis-je en reportant mon attention sur lui. N’empêche, je comprends les sentiments de ces photographes, tu es vraiment un sujet intéressant.

    Il me regarde d’abord étonné et finit par exploser de rire sous le déclic de mon appareil photo qui a enfin réussi à capturer une facette qu’aucun photographe n’a encore pu avoir de lui.

    - Que dirais-tu d’être celle qui capturera mes plus belles expressions, chère Aika-chan ? Son expression à désormais pris celle du défi et je dois avouer qu’au fond de moi-même, j’ai vraiment envie de capturer encore plus les différentes facettes de son visage pour mon désir personnel. Ce jeune homme m’attire totalement et je pense qu’il en a parfaitement conscience.

    - Puisque tu t’adresses à moi, en utilisant directement mon prénom, je suppose que tu ne vois aucun inconvénient à ce que je fasse de même, Ryuku-kun ?

    Son sourire devient terriblement charmeur alors que je m’empare de nouveau de mon appareil pour figer cette expression et lui répond.

    - Très bien, Ryuku-kun, j’accepte ton défi ! Tu es désormais mon sujet de prédilection donc soit préparer à te retrouver traqué par mon objectif.

    - D’accord, Aika-chan ! Dit-il avant de se jeter dans la mer alors que je reste choquée sous le regard si sensuel qu’il vient de me lancer. Au fond de moi, malgré qu’il ne s’agisse que d’un jeu innocent entre nous deux, je dois bien avouer que depuis ma rencontre avec lui, il m’a totalement envoutée et le spectacle que je suis en train d’admirer ne semble pas me prouver le contraire. Je crois qu’il y a des chances que je devienne vraiment dépendante, du fait de le prendre en photo pour départager le monde réel de l’irréel pour tenter de résister à ce charisme si exceptionnel dont il semble être envoûté.


  • Commentaires

    1
    miss lovely
    Vendredi 28 Août 2009 à 17:35
    Super la suite! J'attends ac impatience l'intrigue amoureuse qu'il pourrait y avr ou qu'il y aura entre eux! ^_^
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